À la rencontre des professions en A : le zoom sur leurs spécificités

Le marché du travail enregistre depuis cinq ans une croissance annuelle de 12 % des métiers liés à la transition énergétique et sociale, selon France Stratégie. De nouvelles fonctions, inconnues il y a dix ans, s’imposent dans les classements des recrutements les plus dynamiques.

Une plateforme comme Zoom2Choose recense déjà plus de 1500 initiatives d’orientation vers des parcours à impact positif, dont près de 40 % concernent des métiers en voie d’émergence. Les femmes, quant à elles, représentent désormais 28 % des effectifs dans la tech, une progression inédite depuis 2018.

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Pourquoi les métiers en A attirent-ils de nouveaux talents ?

Des chaînes de production de l’agroalimentaire aux ateliers de l’automobile, des cockpits de l’aéronautique aux bureaux de l’assistanat administratif, les métiers en A incarnent aujourd’hui un éventail de possibilités insoupçonnées. L’industrie agroalimentaire, premier employeur industriel français, fort de 465 000 salariés, démontre chaque jour sa capacité à accueillir des profils variés. D’autres filières structurent le paysage économique : métallurgie, automobile, pharmacie, textile, verre, peinture industrielle ou encore électricité industrielle. Chaque domaine alimente la vitalité du marché de l’emploi et offre des parcours professionnels riches en rebondissements.

Si ces secteurs séduisent, c’est qu’ils offrent bien plus qu’un simple poste : ils promettent des trajectoires solides, des carrières évolutives, et un socle de compétences en constante transformation. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 800 millions d’euros investis chaque année dans la pharmacie, 11 milliards de chiffre d’affaires pour la peinture industrielle. Pas étonnant que jeunes diplômés et professionnels en reconversion y voient des opportunités concrètes, au sein d’environnements dynamiques où la demande de profils techniques ne faiblit pas.

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Opter pour ces filières, c’est accepter de relever des défis industriels, sociaux et écologiques. Ici, la production ne fait plus tout : qualité, innovation, logistique, maintenance, gestion des talents s’imposent comme des terrains de jeu pour celles et ceux qui veulent évoluer, apprendre, transmettre.

Voici trois raisons concrètes qui expliquent cet engouement pour les métiers en A :

• Diversité des débouchés : de nombreux métiers cohabitent, du technicien de maintenance à l’expert en immobilier, permettant à chacun de trouver sa voie.
• Stabilité de l’emploi : ces industries, solidement ancrées sur le territoire, savent traverser les crises grâce à leur capacité à s’adapter.
• Évolution des compétences : digitalisation, transition écologique, nouveaux procédés industriels : tout appelle à se former, à innover, à progresser.

Métiers émergents et impact positif : panorama des professions en pleine évolution

Le marché de l’emploi voit naître de nouveaux métiers, à la croisée de la technique et de l’utilité sociale. Les professions industrielles en A s’illustrent à travers des fonctions comme peintre industriel, technicien de maintenance industrielle ou électricien industriel. Ces professionnels interviennent dans des secteurs décisifs : automobile, aéronautique, agroalimentaire. Leur quotidien ? Préparer des surfaces, piloter des systèmes automatisés, garantir la qualité à chaque étape.

Les exigences environnementales et l’urgence de la transition écologique changent la donne. Prenons Damien, chef de projets sites et sols pollués : il coordonne diagnostics et opérations de dépollution, directement sur le terrain. Marine, ambassadrice prévention, œuvre à sensibiliser sur la réduction et le réemploi des déchets. Leur implication pèse sur la qualité des services et influe sur le bien-être au travail.

Dans l’immobilier, le métier d’expert s’adapte : évaluation minutieuse, rapports détaillés, certifications reconnues (REV TEGoVa, RICS). Ces spécialistes imposent des standards et participent à structurer un marché exigeant.

Pour accompagner ces évolutions, plusieurs leviers s’activent :

• Les formations évoluent et intègrent davantage de sciences appliquées et de techniques innovantes.
• Les missions handicap et la féminisation des filières ouvrent la voie à des parcours plus variés et inclusifs.
• Les grandes villes, Paris en tête, deviennent des pôles d’attraction pour ces nouveaux profils, moteurs d’un impact positif durable.

Parcours inspirants : de chargé de ressources humaines à actrice du changement

Au sein de l’entreprise, le chargé de ressources humaines ne se limite plus à la gestion administrative : il accompagne les collaborateurs, impulse les politiques de recrutement, pilote le développement des compétences. Son influence dépasse largement la simple gestion du personnel. Nombreux sont ceux qui, via la formation continue et la spécialisation, choisissent de réorienter leur carrière pour s’engager dans des métiers à impact, motivés par l’envie de trouver du sens.

Quelques trajectoires parlent d’elles-mêmes. Sara, avocate impliquée dans l’économie sociale et solidaire, défend l’intérêt général au sein de structures publiques. Sana, criminologue, met sa maîtrise du droit pénal au service de la compréhension des conduites à risque. Fabrice, physicien, partage son expertise en physique des particules, oscillant entre recherche et transmission. Ces exemples montrent la capacité des métiers en A à ouvrir la voie vers des expériences inattendues.

Dans l’immobilier, Caroline Theuil et Quentin Lagallarde s’investissent dans la transmission auprès des nouvelles recrues. Leur approche combine Vae, formations certifiantes et analyse de situations réelles. Derrière chaque parcours, un engagement : transformer, transmettre, agir au-delà de la simple fiche de poste.

Deux forces caractérisent ces évolutions :

• La polyvalence : conjuguer expertise technique, accompagnement et adaptation sur le terrain devient un atout déterminant.
• L’évolution professionnelle : le partage d’expérience et l’ancrage dans des réseaux professionnels stimulent sans cesse l’envie d’avancer.

Initiatives d’orientation et place des femmes dans l’IT : des leviers pour diversifier les vocations

Au collège André Chedid, au Haillan, l’équipe éducative multiplie les initiatives pour mettre les élèves en contact avec des ambassadeurs métiers. Objectif : ouvrir les horizons, permettre aux jeunes de découvrir la diversité des parcours professionnels bien avant d’avoir à choisir une voie. À l’université Bordeaux-Montaigne, des capsules vidéo donnent la parole à des professionnels et offrent aux lycéens des aperçus concrets sur des métiers peu connus ou en plein essor.

La Cité des Métiers du Val de Marne joue un rôle de repère pour ceux qui souhaitent s’informer, se former, ou s’insérer sur le marché du travail. En lien avec l’IFOCOP, elle propose des ateliers axés sur la reconversion dans le tertiaire, un enjeu de taille en période de transitions professionnelles. Les salons comme le Salon Formation Emploi Alsace, la Semaine de l’industrie ou Global Industrie favorisent les rencontres entre jeunes, entreprises et institutions, facilitant l’insertion professionnelle.

La lente progression de la féminisation dans l’IT et l’industrie s’explique, en partie, par des actions ciblées en faveur de la sensibilisation et de la formation. De plus en plus d’initiatives visent à stimuler les vocations féminines, à déconstruire les stéréotypes et à mettre en lumière des modèles féminins inspirants. Certifications, dispositifs de formation continue et ouverture à la mixité sont autant de leviers pour diversifier les profils et enrichir l’écosystème technologique et industriel. L’implication conjointe des acteurs publics et privés s’avère décisive pour répondre à la montée en puissance des besoins dans des domaines comme l’intelligence artificielle, la cybersécurité ou la gestion des matériaux de construction.

Face à l’évolution rapide des métiers et à l’émergence de nouveaux besoins, le champ des possibles n’a jamais semblé aussi vaste. Reste à saisir l’occasion de bâtir un avenir professionnel qui conjugue sens, innovation et engagement. Qui osera franchir le pas ?